Cartoon ci-dessus : Paul Gemperle / Planete Internet
CyberSitter a en effet des choix de sélection très stricts, comme de bloquer la National Organisation of Women, le site de Yahoo, qui affiche dans sa page d'accueil la catégorie "Gays & Lesbiennes", ou des communautés d'échanges comme The Well. Peacefire explique le feuilleton en détail. Et ne fait que donner des trucs de base pour faire des miroirs et contourner les filtres de CyberSitter.
Brian Milburn, le président de Solid Oak, a prétendu que Peacefire "violait le copyright" et donnait la possibilité à des enfants de contourner ses filtres. Dans la foulée, ils ont demandé au fournisseur qui héberge Peacefire d'éliminer son client en le menaçant de poursuites judiciaires.
Rappelons que ces logiciels dits de "contrôle parental" ont été conçu à l'origine pour permettre aux adultes d'exercer un choix sur l'accès de leurs enfants à l'Internet. Un choix calculé selon sa responsabilité morale. Il est clair qu'en faisant confiance à la technologie et à des lites noires dictés par la morale de vulgaires entrepreneurs, les parents n'exercent plus leur "contrôle".
Le CPSR, une organisation américaine préoccupée par les dérives sociales de la technologie, a écrit une lettre de protestation à Solid Oak le 27 décembre.
"Certains de nos membres ont chargés le coliciel CyberSitter, et vérifié que vous coupiez l'accès à la NOW ou au moteuir de recherche Yahoo. (...) Le fait que Peacefire publie une liste de sites déjà interdits par Cybersitter ne justifie en rien qu'il soit bloqué à son tour. (...) En bloquant des sites sur le sexe ou l'abus de drogue, vous risquez de filtrer des documents potentiellement importants, comme le sida ou la prévention contre la drogue".
Vous pouvez protestez vous aussi en écrivant au PDG Milburn, ou au support de CyberSitter. Mais comme le rappelle Haselton, l'étudiant censuré, "La plupart des lettres sont renvoyées avec le message "This account has been configured to reject all messages on this topic..." -- ce compte a été programmé pour rejeter toute demande de ce type. Je pense que tout message avec "Peacefire" dans le sujet est rejeté. Alors n'oubliez pas si vous voulez leur écrire aussi!"
Pour les asoiffés, allez directement consulter le document ci-contre.
Ces documents du SCSSI sont préparatoires, mais s'approchent beaucoup de la future règlementation. On peut par exemple resituer les contours des obligations et pouvoirs de chaque futur acteur -- l'Etat, le notaire, l'entreprise et le citoyen.
L'Etat et le SCSSI
* Mission d'agréer les produits de chiffrement acceptables sur le marché, produits qui devront prévoir la possibilité d'un sequestre des clés à confier aux notaires;
* Donnera aussi l'agrément à une société pour exercer ce nouveau type de notariat; ne sera pas obligé de motiver sa décision en cas de refus;
Le Notaire, l'agent tiers de confiance
* Forme juridique assez large : nom personnel, SARL, SA, GIE, société civile, etc.
* Chaque associé, gérant, membre de conseil, devra être "français"; comme la majorité du capital financier;
* Sera soumis au secret professionnel, devra s'assurer de l'intégrité des clés en dépot chez lui (contre utilisation illégale);
* Doit informer les autorités si un client ne respecte pas les règles;
L'entreprise, cliente du notaire
* Devra posséder des produits de chiffrements agréés par l'Etat;
* Devra s'engager à coopérer avec le notaire;
Le citoyen, ou l'association
* Même si le dépot des clés ne sera pas obligatoire, chiffrer pour assurer une confidentialité sans passer par un notaire restera illégal;
* Les systèmes aggrés seront plus couteux; et la logistique nécessaire au régime de sequestre des clés risque de décourager le citoyen lambda ou la moindre association, ONG, à protéger ses communications;
Sortie prévue du "vrai" décret début 1997.
Histoire complètement bidonnée. Un fan des Pays Bas explique en détail comment le Times SAVAIT la vérité mais n'en a pas écrit un mot. Le fan en question a été interrogé par le Times.
Quelle vérité? 1) L'album de U2 était prévu en novembre. 2) La filiale d'Island Records à Budapest réalise une vidéo cassette de promotion de 5 mn avec dedans des extraits des fameux morceaux. 3) Problème : la sortie de l'album est repoussée à mars 97! 4) Les morceaux sont encore plus inédits. 5) Trop tard : un hongrois a juste enregistré avec un simple micro les dits morceaux de la vidéo, les a digitalisé, mis sur son site, et voilà le travail.
Ou est le piratage sauvage à cause du vilain réseau Internet? Evanoui dans les fils du téléphone. En plus, la qualité sonore, déjà altérée sur la vidéo, s'en ressent : c'est presque inaudible.
Jugez par vous-même:
Discotheque en RealAudio (41 ko)
Wake up Dead Man en RealAudio (50 ko)
Sur son site, le Hongrois aussi détaille l'histoire en racontant ce qu'il y a, à la seconde près, sur la cassette de promo. Navrant pour les amoureux de sensation forte!
Avouez que c'est la meilleure de l'année.